8 mois en Italie : ma vie d’entrepreneuse

Nous y voilà ! 8 mois déjà en Ritalie ! Je vous avoue que les choses ont beaucoup bougé et très vite !  Je me suis même demandée si j’allais avoir le temps d’écrire cet article ! D’autant plus qu’il y a une belle série à rédiger sur nos vacances à Naples et Capri ! Mais bref ! Allons-y, c’est parti pour le bilan des deux derniers mois !

Si vous avez un peu de mémoire, on s’était laissé début février sur une situation un peu catastrophique. Elliot était malade depuis un mois, il devait rester à la maison et j’étais cloîtrée avec les deux… joie ! Ma belle-maman est venue m’aider une semaine à Lodi et ça m’a fait un bien fou ! Quand je suis allée au supermarché pour la première fois depuis des semaines, j’avais l’impression que c’était la sortie de ma vie ! #Tristesse 

J’ai revu ma maison

Après ça, je suis rentrée une semaine en France, chez mes parents, ce qui n’était pas prévu. Mais il fallait vraiment changer d’air après un mois et demi de séquestration. Ça a été l’occasion de voir des amis  et d’aller à la maison. Je devais en effet constater des travaux réalisés par nos locataires, sur lesquels on s’était mis d’accord.  GROS CHOC.

Quand je suis entrée dans la maison j’en ai eu un vertige. Elle me paraissait appartenir à une autre vie. Et en même temps c’était bien la mienne… avec d’autres personnes dedans. D’autres meubles, une autre déco… étrange. Tellement étrange. Les locataires hyper détendus m’ont laissée prendre des photos de toute la maison et je me suis fait un shoot de ces photos pendant quelques jours. J’avais l’impression qu’ils vivaient la vie que j’avais imaginée dans cette maison. Et puis j’ai réalisé que si je ne partageais pas ces moments familiaux là-bas, en France, ça ne voulait pas dire qu’ils n’existaient pas ailleurs… et en l’occurence en Italie.

Un nouveau souffle

Je vous la fais courte : torrents de larme, silence, Nico agacé de ne pas savoir ce qu’il y avait dans ma tête, révélation.

Le lendemain, je suis partie à Casto, décidée à re-décorer notre appart. Bon, j’ai rien trouvé mais qu’à cela ne tienne, Nico a prononcé la phrase magique : « si tu veux on va chez Ikea quand tu rentres » ! OUIIIIIIIIIIII ! Qui n’aime pas aller chez Ikea sérieusement ? C’est le bonheur cet endroit !

Au retour en Italie, gros coup de blues et grosse prise de conscience avec. Alors que j’étais (encore) entrain de pleurer en disant que la maison me manquait etc. Nico me dit : « je comprends que ça soit dur pour toi, tu es toute seule avec les enfants ici, c’est difficile. Par contre ce que je ne comprends pas, c’est que tu refuses toutes les sorties quand on t’invite ». Et ça c’est vrai. Les quelques personnes rencontrées ici m’ont déjà proposé un ou deux trucs et à chaque fois j’ai dit non. La fatigue, la flemme… la déprime oui ! Je vous la fais courte : torrents de larme, silence, Nico agacé de ne pas savoir ce qu’il y avait dans ma tête, révélation.

« Je me comporte comme une dépressive. Je mange pas, je sors pas et je pleure. » BIM DANS TA FACE ! J’ai plus pleuré depuis. Cette soirée à souffler le vent du changement.

On a décoré !

Depuis qu’on est dans cet appart, moi la folle de déco, n’ai jamais trop réfléchi à son aménagement. Au début si bien sûr, mais passés les 15 premiers jours où tu vides tous les cartons, je n’y étais plus. De toute façon, dans ma tête, je ne voulais pas être là alors l’appart… Et puis je me suis dis qu’il serait temps, pour tout le monde, que cet appart devienne plus chaleureux, même s’il était déjà sympa .Les grands travaux made in Charlène on commencé ! Étagères, meubles poussés et repoussés, plan de travail dans la buanderie (qui a engendré une inondation parce que Nico a percé une chasse d’eau hahahaha ! Mais tout va bien !). J’ai enfin bougé des meubles dans la chambre des enfants, un truc tout bête mais qui m’insupportait depuis des mois ! Et je me suis pris une lubie de construire notre tête de lit. Après avoir vernis les planches en bois et tout imaginé, Nico a été mis à contribution pour la partie concrète. Comme il aime le dire : j’imagine, il réalise. Parfait !

On a trouvé une baby-sitter

Ô miracle, j’ai pu allé prendre mon premier cappucio avec une brioche alla nutella, toute seule !

Avant de partir en France, j’avais fait passer une série d’entretiens à des filles pour trouver une baby-sitter qui viendrait deux matins par semaine à la maison. Histoire de souffler et puis d’essayer de travailler tiens ! On a trouvé Deborah, une fille super qui bossait en crèche et dont le contrat arrivait à terme. Et là, ô miracle, j’ai pu allé prendre mon premier cappucio avec une brioche alla nutella, toute seule !!! J’ai pris mon petit carnet pour écrire tranquillement ! Et en plus, en entrant dans la pasticceria, où j’aime aller de temps en temps, le gérant/serveur m’a sorti un grand : « Bonjour Madame ! ». Il me reconnaît ! En fait j’avais une vie sociale, je le savais même pas ! Ou alors il me drague, Nico penchera sûrement pour cette option 🙂

C’est toujours quand on ne s’y attend pas que…

Ce retour en Italie et ces projets d’aménagement m’ont fait un peu mettre de côté mes objectifs de travail dans la rédaction web. Je venais de créer mon statut d’auto-entrepreneur juste avant de rentrer en France, décidée à m’y mettre au retour et puis bon, cette envie de déco et aussi le besoin de prendre soin des enfants, d’arrêter de me débattre à vouloir être de partout à la fois m’ont donné envie de souffler… 1 semaine. Haha ! Je crois que c’est le temps que j’ai tenu avant de décider que je devais prendre ce projet professionnel à pleines mains !

Faut dire que, durant mon premier vrai matin de liberté, à 8h40 j’étais sous la douche. J’ai eu le temps de me pomponner, d’aller à la pasticceria et d’y rester une demi-heure, d’aller faire du shopping chez OVS pendant une heure, de faire des courses, de rentrer à la maison et de vernir les planches pour la tête de lit, puis de me faire les ongles. Et après il n’était que midi ! WAOUH ! C’est donc ça avoir le temps ! J’avais oublié ! Du coup, comme il me restait une heure et demi avant que Deborah ne parte, j’ai enfin écrit le texte test qui me permettrait de m’inscrire sur une plateforme de rédaction web. En me disant : « on verra bien si je suis au niveau ou pas. »

…les bonnes choses arrivent !

J’ai commencé à rédiger pour plusieurs clients dont un est spécialisé dans l’Italie. Vous y croyez à ça ?! Jusque dans le travail la Ritalie me poursuit !

2 jours plus tard, j’étais admise sur la plateforme avec le niveau maximum. J’ai entamé mon inscription sur d’autres plateformes. Début mars, je me suis retrouvée avec mes premiers contrats et le début d’une grosse aventure et d’une sacrée charge de travail ! J’ai commencé à rédiger pour plusieurs clients dont un est spécialisé dans l’Italie. Vous y croyez à ça ?! Jusque dans le travail la Ritalie me poursuit ! Et ça se passe bien, très bien. Mes premiers clients me redemandent à chaque nouvelle commande, ce qui est vraiment cool. En peu de temps, je me suis retrouvée avec pas mal de projets très différents. C’est hyper stimulant. Et puis bon, soyons honnêtes, être payée pour écrire, pour moi c’est un peu une consécration.

On est un peu ébahis de la rapidité avec laquelle les choses se passent. Une telle évidence c’est un peu un truc de fou. Mais en même temps qu’est-ce que c’est cool ! Seulement voilà…

La gestion du temps et des enfants

Après 15 jours à l’école… Elliot est retombé malade ! Patatra ! Juste avant que je décroche mon premier contrat, rebelotte, les 40 de fièvre et le retour chez Daria, qui ne m’avait pas manquée ! Pour ne rien gâcher, mon frère Eddy était revenu nous rendre visite pour la semaine ! Et là, le truc digne d’un sketch ! Il arrive le lundi, tout va bien. Mardi Deborah est là, on bosse un peu tous les deux et dans la journée on décroche un contrat ensemble pour un site web. (!!!) Déjà on est pas mal en terme d’improbable. Le soir, Elliot tousse… et on a un peu froid.

Nuit terrible, Elliot respire mal, on essaye de faire de la vapeur dans la salle de bain mais l’eau ne chauffe jamais. Pour ne rien gâcher, Chiara se met à hurler à 6 heures du mat. Grosse journée en perspective. Elliot a de la fièvre et la chaudière vient de rendre l’âme alors qu’il y a encore de la neige sur les toits, héritage de la vague de froid ! Yihaaaa !

Les soucis de santé

Elliot a de nouveau une bronchite et Daria veut qu’il aille faire des prélèvements à l’hôpital le lendemain matin pour voir s’il n’y a pas un soucis bactériologique. Il va s’en dire qu’on repart pour au moins un mois à la maison. Elle fait aussi la visite de contrôle de Chiara. Pendant que je lui remets son body,  j’entends Daria dire : « tutto bene ». Rappelez-vous que Daria a un ton monocorde, rapide et qu’elle parle dans sa barbe (qu’elle n’a pas, on ne peut pas tout cumuler non plus).

Moi : « ah ! Allora tutto bene ottimo ! »

Elle : « No non tutto bene ! Chiara non crescia bene ». Comprenez : Chiara ne grandit pas correctement.

1kg pris en 5 mois et elle n’a pratiquement pas poussée. Drame. Elle doit elle aussi aller faire des prélèvements en urgence à l’hôpital le lendemain matin. Grosse inquiétude et en plus on se les pèle !

Eddy reste à la maison pour accueillir les réparateurs de la chaudière (qui finalement ne pourront rien faire et reviendront le lendemain pour la changer intégralement). Pendant ce temps je passe ma matinée à l’hôpital dont une heure consiste à attendre que Chiara veuille bien faire pipi pour un des prélèvements. Celle-là, jusqu’au bout elle fait des feintes  Le point positif : je papote avec tout le monde ! Et je réalise qu’un peu miraculeusement, l’italien est devenu plus facile pour moi. Je ne suis pas bilingue, mais je peux discuter tranquillement avec des gens. C’est pas mal non ? Et je pense en italien. C’est incroyable ce truc, je pense en italien !

Des pistes

Au final, les examens sont tous revenus négatifs pour l’un et l’autre ouf. J’ai commencé tous mes contrats avec les deux à la maison en jonglant comme je pouvais. Heureusement que Deborah était là ! Je suis retournée en France il y a 10 jours pour un rendez-vous programmé de Chiara à l’hôpital de la Croix-Rousse. La pédiatre m’a dit que le comportement que je décrivais (elle se tord de douleur après les repas) plus l’absence de prise de poids était assez symptomatiques de l’intolérance au gluten. Mais avant deux ans, la prise de sang n’est pas fiable. Alors bon…

Les enfants, les amours

Malgré toutes ces péripéties, les enfants continuent leurs progrès. La pause à la maison a fait beaucoup de bien à Elliot qui semble plus serein. Chiara quant à elle a soufflé sa première bougie et tiens debout toute seule ! Même si elle ne marche pas encore, elle se balade de partout entre les meubles. Ça se profile !

Les vacances, enfin !

Cette pause était vitale ! 8 mois que nous sommes ici. 8 mois que je suis non stop avec eux, chaque heure de chaque jour.

Et nous voilà à peu près à maintenant ! Les enfants sont restés en France pour 15 jours ! Je ne vous raconte même pas le calme ! Les grands-parents ont retiré le gluten de l’alimentation et ça se passe super bien. On verra ce que ça donne en rentrant. Leurs petites bouilles me manquent mais cette pause était vitale ! 8 mois que nous sommes ici. 8 mois que je suis non stop avec eux, chaque heure de chaque jour. Pour ne rien gâcher, Chiara a eu une grosse poussée dentaire les jours précédents le retour en France, elle se réveillait dans la nuit en hurlant et tôt le matin (genre 6h) sans pouvoir se rendormir.

Il fallait vraiment une pause. Quand je suis partie de chez mes beaux-parents, une fois les enfants déposés, j’en revenais pas. Du coup je n’arrêtais pas de regarder dans le rétro… ah l’habitude ! Je suis partie au Drive du MacDo en mode : si je veux, je suis même pas obligée de m’arrêter youhou !!! J’ai mis la musique à fond et là y’a eu Maître Gims, suivi d’Amir puis de Kendji. Je me suis dis : « waouh ça fait beaucoup de trucs de la honte d’un coup ! ». Mais j’ai mes raisons. #TMTC

Bref, le retour était drôle. En m’arrêtant sur une aire, j’ai eu un coup de speed très bref mais très intense où j’ai cru avoir oublié les enfants aux toilettes. J’ai pu prendre un café pépère et je n’ai jamais mis aussi peu de temps pour retourner à Lodi.

Calme et Naples

Dimanche en rentrant il faisait beau, Nico avait fini d’installer le plan de travail de la buanderie et même fixé une autre étagère dont on n’avait même pas parlé ! On a bu un Spritz sur notre balcon, j’avais l’impression d’être en vacances en Italie… mais chez moi en fait ! Et puis il y a eu Naples ! Ces cinq jours ont été du pur bonheur ! Naples, quel coup de coeur ! Je vous en parlerai bientôt ! Le Vésuve magnifique, Capri superbe ! Et puis l’âme de cette ville, incroyable ! Allez quelques photos en avant-première !

Les enfants sont encore chez les grands-parents jusqu’à samedi. On a profité du Lundi de Pâques pour enfin visiter le Duomo de Milan et ça valait le coup !

Nico est reparti bosser…Et moi aussi ! J’ai du travail youhou !! Ah mais oui j’oubliais ! Entre temps, pendant ces vacances, Deborah nous a annoncé qu’elle ne pouvait plus venir, elle a trouvé un autre travail. On s’y attendait un peu. MAIS ON A TROUVÉ UNE CRÈCHE ! N’est-ce pas incroyable ?!  Des mois la tête sous l’eau et en 3 semaines, du boulot et une crèche ! VIVE LE PRINTEMPS JE VOUS LE DIS !

À partir de la semaine prochaine Chiara commence son adaptation. Elle ira ensuite deux jours par semaine à la crèche, toute la journée et peut-être plus si je continue sur ma lancée niveau boulot.

Voilà donc où nous en sommes. Beaucoup d’énergie, beaucoup de mieux ! L’équilibre semble se profiler et c’est une perspective réjouissante ! Rendez-vous bientôt pour les articles sur Naples et Milan !!!