Les Globe Croqueurs

Au coeur des Cinque Terre : premier week-end avec bébé !

Eh oui comme vous le savez (ou pas), nous sommes à présent les heureux parents d’un petit Elliot. Couches et biberons font désormais partie de notre quotidien, mais pas que ! Nous partageons surtout des moments de tendresse avec petit père et nous avions envie de prolonger ces instants bénis au cours d’un week-end en famille.

Elliot n’ayant que deux mois et demi, nous voulions une destination accessible en voiture, c’est pourquoi notre choix s’est porté sur les Cinque Terre, un parc naturel italien, situé à moins de 100km du sud de Gênes.

Le deuxième critère était de loger plutôt en appartement pour être tranquilles, pouvoir cuisiner de temps à autres et ne pas se sentir gênés si notre petit bout venait à pleurer. Nous avons donc opté pour une location via airbnb et avons trouvé un super petit appart face à la mer dans une résidence à mi-chemin de Bonnasola et Levanto.

À savoir avant de partir

Prendre un porte bébé pour les Cinque Terre

Les Cinque Terre avec un bébé ne représentent pas de difficultés particulières. Cependant si vous souhaitez marcher entre les différents villages (ce qui fait partie de l’intérêt de cette destination), prévoyez un porte-bébé. Les chemins ne sont pas prévus pour des poussettes. De la même manière, les villages sont tous plus ou moins en côte avec de nombreux escaliers. Le porte bébé sera donc beaucoup plus pratique pour votre visite des Cinque Terre.

Lait, couches, eau etc.

On trouve tous les produits de première nécessité pour les bébés en Italie.

Les italiens ne boivent pas l’eau du robinet et selon les régions elle n’est pas potable. Vous trouverez par contre de partout des eaux adaptées à la confection des biberons. Sant’Anna et San Bernardino notamment vont très bien.

Il existe des laits Nestlé commercialisés sous un autre nom mais vous reconnaîtrez le logo. Sinon la marque Mellin est la plus consommée en Italie.

Pour les couches évidemment vous en trouverez mais ne pensez pas qu’elles soient moins chères bien au contraire.

Vacances en Italie avec un bébé ne rime pas avec bonnes affaires

Si vous pensez en profiter pour acheter des prodiots de puériculture à moindre coût, c’est raté. Les enfants se faisant rare en Italie, toute la puériculture est hors de prix.

Carnet de route

Samedi matin nous avons donc pris la route tous les trois, sous un magnifique soleil. Après un biberon/change dans la voiture pour Elliot et un pic nique pour nous, nous avons franchi la frontière via le tunnel du Fréjus. Petite difficulté puisqu’il se situe à 1300 mètres d’altitude. Je suis donc passée à l’arrière pour m’assurer qu’Elliot tête bien. Ouf ! Nous n’avons pas eu de soucis !

Après une longue route de 7 heures, nous sommes arrivés dans notre petite maison, avec cuisine sur terrasse et en toile de fond la mer à perte de vue. Elliot n’a pas semblé perturbé par le changement de maison, normal ! C’est un bébé globe croqueur !

Nous le savions, la météo ne nous offrirait qu’une journée de beau temps, c’est pourquoi nous sommes partis de bonne heure le lendemain matin pour profiter au maximum de ce lieu magnifique.

Vernazza


Les Cinque Terre, ce sont en fait cinq petits villages agrippés à des falaises, face à la mer, et séparés entre eux par quelques kilomètres. L’accès aux villages est assez compliqué en voiture, à plus forte raison par mauvais temps (nous y reviendrons un peu plus tard). C’est pourquoi le moyen le plus simple pour profiter du lieu en toute tranquillité est le train. Avec des liaisons très fréquentes depuis Levanto et la Spezia (les deux villages qui « entourent » de part et d’autres les Cinque Terre) et un prix très raisonnable, il ne faudrait pas s’en priver !

Nous prenons tout d’abord un billet pour Vernazza. Cela nous coûte 4,20 € pour deux. Puis nous réalisons qu’il existe une carte permettant de circuler toute la journée librement en train et comprenant le prix d’entrée aux sentiers de randonnée (normalement 5 euros par personne). Cette carte coûte 12 euros par personne, nous l’achèterons à la gare suivante.

 

 

Bref, nous voilà dans le train direction Vernazza, deuxième village en partant de Levanto. À peine arrivés, nous sommes sous le charme. Les façades sont colorées, le linge pend aux fenêtres, l’odeur iodée de la mer envahit les narines… c’est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l’Italie ! Hum pardon !

Nous flânons dans les ruelles, prenons un grand bol d’air dans le petit port et grimpons grimpons à travers le village. Eh oui ! C’est ça de visiter un lieu construit sur une falaise ! Autant vous dire qu’on apprécie le porte-bébé !


En appétit, nous jetons notre dévolu sur une focacceria près du port, nommée batti batti. Ce petit lieu est très moderne et le choix de pizza et de foccacia est alléchant. En plus, on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de possibilités dans le village, nous sommes hors saison, Dans cette boutique un petit panneau nous fait bien rire : les serveuses demandent aux clients de ne pas s’embrasser car elles sont célibataires et que ça brise leurs petits coeurs !

Nous nous régalons, calés sur le port, et assistons à une de ces scènes typiquement méditerranéenne. Deux hommes, des pêcheurs, discutent et démêlent des filets de pêche. Puis passe un couple qui semble les connaître, ils s’arrêtent, discutent et sont bientôt rejoints par un pépé. Ça parle fort, c’est joyeux, un marin papi assis plus loin, commente la conversation. Bref en cinq minutes la moitié du village est autour d’eux et échange gaiement. Et aussi vite que ça a commencé, tout le monde repart…

 

 

De Vernaza à Corniglia


Une fois repus et après une petite sieste, nous nous lançons à l’assaut du sentier azzuro, le sentier de rando côtier, qui permet de rejoindre les villages. La partie entre Vernazza et Corniglia, le village suivant est heureusement ouverte. Par contre la suite du chemin est fermée, probablement parce qu’il y a eu des éboulements, ce qui est fréquent dans la région.

Pour quitter Vernazza, il faut grimper, grimper, grimper… Pfiou ! Par contre, une fois en haut… quelle vue ! La mer majestueuse et cette côte torturée sur laquelle s’avance ce village dominé par son donjon… Magique !

Le chemin qui relie Vernazza à Corniglia fait 2,8 km. Mais ils ne sont pas de tout repos. On grimpe beaucoup et il y a de nombreuses séries d’escaliers. Aucun doute ça fait les cuisses ! Sur le chemin, nous croisons plusieurs marcheurs qui fondent devant notre petit bonhomme. C’est vraiment chouette de partager ça avec lui et c’est aussi appréciable pour Nico et moi car les gens nous parlent plus facilement.

Nous apprécions le fait d’être hors saison sur ce petit sentier escarpé. On imagine à quel point il doit être chargé en saison haute. Cela doit être bien moins agréable bien que tout aussi beau !

Arrivés à mi-chemin, nous croisons une sorte de petit hameau. Elliot a faim, nous avons soif, une pause s’impose ! Et voilà que sur notre chemin se trouve la maison du bonheur. Un petit panneau indique « spring water » ou encore « free entry ». Beaucoup de passants n’y font pas attention mais intrigués, nous poussons le portail de ce foyer où l’on peut lire « Leo’s home« . Leo n’est autre que le chien du propriétaire, Pietro, un adorable italien qui ouvre sa maison au public et permet aux marcheurs de reprendre des forces dans son jardin face à la mer ou encore de se réapprovisionner en eau. Il loue apparemment aussi des chambres. Le lieu est superbe, les citronniers sont plein à craquer, le paradis a posé ses valises ici.

Elliot gagne son premier gallon de globe croqueur junior. Le change dans la voiture c’est pas mal mais le change sur un banc en plein air, c’est mieux ! Après cela un biberon et le chat se prend même d’affection pour Nico…


Réhydratés, nous reprenons notre route direction Corniglia. À partir de là, le chemin est plus facile car il ne fait que descendre. Par moment le village apparaît, accroché à un bout de falaise, c’est splendide.


Deux heures après avoir quitté Vernazza nous atteignons Corniglia et optons pour le repos du guerrier avec une bonne bière. Nous aurions voulu repartir à Monterosso afin de prendre un bateau pour profiter d’un superbe point de vue sur la côte mais nous apprenons que le service ferme en septembre. De plus le jour commence à décliner et le temps change… Nous décidons de rentrer à la maison.

Au final, au poste de contrôle des billets du parc, sur le sentier de randonnée, il n’y avait personne. Du coup, nous avons un peu acheté le pass pour rien… enfin ça permettra de continuer à entretenir ce très beau lieu.

Arrivés à la maison, et à défaut d’avoir trouvé une superette ouverte pour faire quelques courses, nous décidons de nous reposer un peu avant de ressortir manger. Mais c’était sans compter sur la tempête qui s’abat sur nous. Le vent souffle, c’est le déluge et il y a de l’orage. Dans l’appart : un paquet de pâtes et deux tranches de Lerdamer qu’on a emmenées… ok on va faire ça ! Et voilà comment on se blottis tous les trois dans notre petite maison.

Monterosso

Le lendemain le ciel est bien gris mais il ne pleut pas. Le temps cependant est menaçant. Après une petite hésitation, nous décidons d’aller à Monterosso en voiture, au cas où le temps devienne trop mauvais et qu’il faille s’abriter rapidement. Si nous avions su alors quelle aventure ça serait…

Après quelques courses dans le centre de Levanto, nous prenons la route direction Monterosso. Un panneau indique que la circulation est interdite à partir de 18h en raison des conditions météo. Nous ne nous sentons pas concernés. Bon en fait, nous nous apercevrons plus tard que c’était à partir de 18h la veille…

La route est superbe et offre un point de vue magnifique sur les lieux car il permet de prendre de la hauteur.

Plus loin, nous franchissons un grillage à moitié ouvert avec toujours ce même panneau et nous continuons notre route. Pour atteindre Monterosso, il existe deux routes, une pour les voitures « standard » et une autre pour les livreurs etc. Nous nous engageons et rencontrons bientôt des ouvriers et des arbres à terre. La circulation d’un côté de la voie est néanmoins possible. Mais au bout, le grillage est fermé et bloque l’accès à la route. Zut ! On fait demi tour. Oui mais voilà ! Les ouvriers viennent de couper un arbre qui bloque toute la route. On est un peu comme des… vous voyez quoi !

Nico réalise que le grillage bloque l’accès à la route pour les personnes arrivant de Monterosso mais pas pour ceux qui souhaitent y aller. Nous décidons de refaire demi tour. Alors qu’il ouvre la grille, des chinois viennent aux renseignements. Ils ont un avion à prendre… on ne saura jamais s’ils ont réussi mais ça avait l’air mal engagé !

Nous passons et parvenons à atteindre Monterosso. La mer est agitée, il fait gris, ce paysage torturé est splendide.


Nous traversons un tunnel piéton pour atteindre la vieille ville et arpentons un moment ces petites rues anarchiques. On se demande toujours comment ces villages se sont bâtis, ils semblent illogiques, les constructions s’enchevêtrant les unes sur les autres. Mais c’est bien là tout le charme du lieu !

Les églises offrent de curieuses façades tout comme certains bâtiments qui sont revêtus de fausses briques.


Nous optons pour une petite cantine coincée entre l’église et une minuscule ruelle, El cantine del pescatore, un régal !

Nous sommes seuls au départ dans cette épicerie comptoir où l’on peut trouver tous les produits qui font la fierté de l’Italie. Il n’est pas possible de commander tout ce qu’il y a à la carte, seulement les bruschette mais franchement quel régal ! Nous en profitons pour goûter les vins des Cinque Terre, puisqu’il y a de nombreuses vignes sur les flans de ces belles montagnes. Vous l’aurez compris, nous sommes conquis ! Et à chaque fois que la patronne nous amène quelque chose, elle a un petit mot pour Elliot qui lui, dort tranquillement dans son sac kangourou.

Nous avons même le droit à un petit digeo, au top !

 

 

Un peu cassés par la journée de la veille et emportés par la torpeur de la grisaille, nous décidons de rentrer. Cela fait presque quatre heures que nous avons croisé les ouvriers au bord de la route, on se dit qu’ils ont dû dégager les arbres. Arrivés à l’endroit fatidique, ça passe ! Ouf ! Oui mais… quelques kilomètres plus loin, ça ne passe plus du tout ! Un camion barre la route et des arbres jonchent le sol.

Nous descendons pour voir ce qu’il se passe et essayer de trouver quelqu’un. Le problème c’est que la seconde route qui permet de quitter Monterosso, passe par le centre du village et que cette route est interdite aux voitures standard. Nous aimerions donc savoir s’il y a une tolérance ou un autre itinéraire.

Seul problème, il y a beaucoup d’arbres et pas un ouvrier. On entend au loin le bruit d’une tronçonneuse mais ils n’ont pas l’air à côté. Semi amusés, semi désemparés, nous refaisons demi-tour… retour à la case départ. Arrivés à Monterosso, on bloque devant ce panneau d’interdiction. On tourne en rond et une voiture nous précède. Je dis à Nico :
« si elle prend la route (interdite), tu la suis ! »
-Tu crois ?
-Oui ! »

Et elle le fait… et on le fait ! Nous voilà donc arrivés côté vieille ville. La voiture qu’on suit se gare… dommage. On reste à nouveau plantés, quelques villageois nous regardent. Ils nous ont regardé, on les a regardé, Nico m’a regardé, je l’ai regardé, bref, on a traversé le village !

Nous voilà enfin sur la seconde route, soulagés mais aussi un peu angoissés de retomber sur une embûche. Il n’en sera rien, et une heure après que nous ayons quitté pour la première fois Monterosso, nous regagnons Levanto et notre appartement. Et voilà que ça recommence ! Pluie battante, orage violent… On se dit qu’au final on a eu de la chance qu’il ne pleuve pas pendant que l’on visitait.

Bien sûr, s’il avait fait beau, nous aurions probablement vu un village de plus, voire le cinquième et dernier mais nous savions aussi que nous ferions ce séjour à notre rythme, l’idée étant avant tout de profiter d’un moment en famille.


Nous avons donc achevé la journée avec un excellent risotto concocté par Nico, devant un petit film et autour d’un bon verre de vin, Elliot participant à ce bon moment dans son transat…

Le retour s’est fait sous une pluie diluvienne. Vous avez peut être entendu parler des inondations qu’il
y a eu à Gênes, nous en avons vu une partie depuis l’autoroute. C’était impressionnant…

Vous l’aurez compris, nous avons adoré notre séjour dans les Cinque Terre. Ce lieu est vraiment magnifique et offre une véritable coupure, le temps d’une escapade. Facile à pratiquer grâce au train et aux sentiers de randonnée, il mérite vraiment sa place de haut lieu touristique de l’Italie !

Quant à nous, nous rentrons avec de nouveaux souvenirs dans la tête et avec le sentiment qu’Elliot s’est encore un peu plus éveillé au cours de ce week-end. En tout cas, vu la crème qu’il a été tout au long du séjour, il ne fait aucun doute que c’est de la graine de Globe Croqueurs !

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11 Responses

  1. Nous avons également parcouru les 5 Terre avant les enfants, et c'était top !
    C'est sympa de lire le premier voyage avec son bout d'chou, on est très attentif ! Je change mon second Thibaut, n'importe où dehors, sans même m'en formaliser. Je crois que le pire que j'ai fait, c'est dans la neige… Odeur très suspecte lors d'une rando en raquette… bon ben y'a plus qu'à faire vite !! 😉 En tout cas, c'est vrai que les enfants facilitent énormément le contact avec les gens du pays. Les italiens adorent les enfants en plus !

  2. Coucou
    Vos photos sont magnifiques !!! Quelle première aventure pour Elliot !! En avril dernier nous avons fait la Toscane mais j'avoue avoir craqué sur vos photos et l'envie me prend d'aller faire un tour aux 5 Terre, c'est trop beau !! Bisous et merci pour cette belle aventure. Nath

  3. C'est génial de rentrer de tour du monde avec un petit bébé en route!! Un très beau projet!! Et bienvenue à Elliot!!
    D'ailleurs comment s'est passé votre retour de tour du monde? Recherche de travail? Logement? Avec en plus la grossesse a gérer? Gros bisous a tous les 3! Je vous souhaite plein de bonheur pour la suite! Coralie.

  4. Salut Coralie ! Merci pour ton commentaire ! Je n'étais pas enceinte quand nous sommes rentrés de notre grand périple 🙂 La grossesse est arrivée environ 6 mois plus tard 🙂

    Le retour s'est plutôt bien passé. Nico était en congé sabbatique il a donc retrouvé son poste et j'ai démarré pour ma part une nouvelle activité. Pour le logement on a eu un gros coup de pot, le premier appart qu'on a visité a été un coup de foudre et on a pu emménager dedans 15 jours après, donc nickel ! Après le retour n'est jamais facile, c'est un changement radical, mais avoir de nouveaux projets aide beaucoup ! Pour notre part, le mariage, le bébé et des nouveaux voyages nous ont aidé à passer le cap ! 🙂 Merci pour tes voeux !

  5. C'est une super destination avec les enfants je trouve ! Je trouve ça cool de pouvoir les changer n'importe où ! Ça ajoute du piquant à la sortie ! 🙂 Ah ! Ah ! Dans la neige ça a dû être sympa ! Bonne continuation 😉

  6. Bravo pour ce magnifique Elliot et ce beau reportage.. profitez en bien car c'est souvent plus facile de voyager avec un bébé qu'avec un enfant de 2/3 ans qui ne tient pas en place : je sais de quoi je parle , j'en ai 3 !! sans parler que jusqu'à 2 ans les billets d'avion sont gratos pour lui ..Ajourd'hui , en voyageant à 5 , malheureusement c'est tout de suite plus compliqué de voyager ..billets d'avion , logement , voiture.. et oh scandale, les prix explosent pendant les vacances scolaires.. ca me rend dingue !

  7. Que de beaux projets en effet!! 🙂
    J'imagine que les premières semaines doivent être cool: retrouvailles avec les amis, la famille etc.
    Vous avez raison, je pense que le fait d'avoir de nouveaux projets doit vraiment aider, j'ai déjà vu des personnes qui déprimaient après leur retour de tour du monde.. Heureusement ça n'a pas l'air d'être votre cas 😉
    Gros bisous! Coralie.

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