Expats : 5 attitudes qui vous trahissent

Ah la vie d’expats. Des découvertes, de l’aventure, un projet qui fait rêver. Bon bien sûr c’est parce qu’on ne parle pas des moments de solitude, de l’enfer administratif d’une installation à l’étranger  (surtout en Italie aaaahhh !) ou encore du mal du pays qui peut frapper un peu n’importe quand.

L’expatrié, c’est le français heureux de vivre ailleurs mais qui aime bien quand même retrouver un bout de la mère patrie quand il le peut. Voici donc 5 attitudes qui trahissent les expats en France ou à l’étranger.

Le plein de beurre

Salé ou pas. Le beurre n’est pas si facile à trouver. En Italie par exemple il y en a de plusieurs marques. Pour autant il n’est pas bon ! Mais pas du tout !  En fait il n’a pas de goût.

Quand nous voyagions en Asie, il y avait toujours un peu de beurre au petit déjeuner… Ah non pardon !  De la margarine! #richeenomega3 #ohhhtaistoiii. Ouais, du coup ce n’était pas top non plus…

Alors forcément quand l’expat rentre en France il est heureux de retrouver du beurre. Quitte à passer pour un boulimique obsessionnel. À Noël je me faisais des grosses tartines au petit déjeuner.

« TU veux de la confiture ?  

– Non merci juuusttee du beurre ! ».

Tête effrayante. Mode vorace. Un peu comme Leeloo dans le Cinquième élément quand on lui file à manger la première fois. Ou Walking Dead qui aurait été croisé avec Top Chef. Surtout si le héros est Philippe Etchebest.

La ruée sur le fromage

Aaaaahhhhhhhhhhh ! Le fromage !  Alors oui les italiens font du fromage. Mais je vous l’ai déjà dit ici, il est quand même moins varié que chez nous. Faut aimer le lait de brebis quoi. Pecorino, pecorino, au bout d’un moment raz-le-bolo ! Ah, toujours ce maudit #chauviiiinsss.

Alors il va s’en dire que retour en France rime avec engloutissement de gras (comprenez fromages) de toutes sortes et vautrage dans l’excès ! Vous êtes là, la bouche pleine :« Mouis mais  (croc, cric,croc) y’a pas ça là où je suis ». 

Pire ! L’expat traîne sa peine ! : « La fondueeeee !.. Où es-tu débauche ? Excès de gras mêlé de vin blanc et de pain (double peine !!!!!!). #JaiMalàMaFrance

La raclette et la fondue

Je ne vous mentirai pas, j’ai parcouru un certain nombre de supermarchés en quête de fondue. D’abord, j’étais pleine d’espoir. Puis… « bon trouvons au moins les fromages à la coupe. On passera 10 ans à les râper mais au moins on l’aura notre fondue. QUOI ? Comment ça y’a pas de beaufort ?« . J’ai même fini par me résignée : « non mais la Président fera l’affaire ! ». MAIS MÊME PAS !  Peanuts ! NIENTE !

Et puis l’autre jour, miracle. Allez savoir pourquoi, il y a en avait 3 paquets au supermarché ! Nicolas en a pris 2. Quand il y est repassé l’autre jour, il restait toujours le troisième paquet. On s’est dit qu’on allait le prendre, comme ça les gars penseront : « eh ça se vend ! On en recommande ! ». Juste pour nous en fait ! Bon, pas de grandes joies non plus, c’est l’Entremont et ça n’est pas autrement bon. Ça passe.

Et encore,  on est en Italie. Je veux dire, on trouve de la raclette (Halleluia, à prononcer en mode sermon gospel, avec une mamma qui répond derrière en hochant la tête : « yeah halleluia ! »). Mais les expats en Asie aux Etats-Unis ou même au Royaume-Uni… mes pauvres ! Vous avez du camembert danois !  Y’a pas un problème sérieux ?

La réserve survivaliste

Ce n’est pas la première fois que je parle de ça. Le moment où je fais les réserves françaises a ramener en Ritalie. Je suis tombée il y a quelques jours sur une illustration  très amusante de Camille Medina, qu’elle a dessiné pour le blog expat L’allée du monde, que j’aime beaucoup. Ça représente un placard plein de provisions avec un personnage qui mange des petits Lu. J’adore l’idée.

Chaque expatrié est différent bien sûr mais nous sommes nombreux à avoir nos petites madeleines proustiennes françaises.

Personnellement j’achète toujours beaucoup de choses liées à la puériculture : tétines et petits pots. Mais ça c’est surtout parce que l’Italie c’est vraiment pourri pour ça. Et puis après des kits indiens. Effectivement, rappelons que les italiens ont très peu de cuisine du monde. Mais aussi, des compotes et du muesli au chocolat ?.

Ok maintenant je le fais maison. Parce que je ne trouve pas de muesli au chocolat en Italie ou alors avec des choses à l’intérieur que tu n’as pas envie de manger, oh non ! Alors de la baie de goji y’en a jusqu’à s en étouffer, mais du chocolat décent, tu peux te gratter ! Fucking mode healthy ! #DésoléeLesGars #GiveMyChocolateBack !

Donc dès que je rentre en France je saute sur mon muesli 3 chocolats Charles Vignon parce que je l’aime d’amour…

Et à chaque retour c’est la même chose… un ou deux sacs pleins de courses improbables. Heureusement que je rentre à Lyon en voiture ! Ah ! Et je ramène du pain… bien sûr… du pain !

L’amour du pain

Le sujet qui anime la vie d expats !

Le pain en Italie ce n’est pas la folie ! Alors dès que je rentre en France je cours à la boulangerie faire le plein.

Mais ce problème n’est pas qu’italien ! Je connais des expats en Angleterre qui ont le même appel du pain en France. Et allez qu’on le tartine avec tout ! Du beurre bien sûr mais aussi des rillettes, de la tapenade bref. Il y a une telle richesse gastronomique dans notre pays. Dur de ne pas l’avoir dans le coeur (et dans le ventre !) !

Demandez à n’importe quel expatrié ce qui lui manque le plus. Je suis sûre que le pain arrive loin devant.

Faire des comparaisons

Le truc agaçant. « Ouais en France il n’y a pas la même culture du partage qu’en Italie ». « En France il n’y a pas la même culture du travail qu’en Asie ». « En France les gens font la gueule alors qu’au States tout me monde est au top. Genre amazing quoi ! ». OK ! On a compris ! #relou

Alors je vais vous dire un truc. Quand vous êtes avec vos potes restés en France, parlez uniquement des côtés négatifs de votre pays d’accueil (il y en a, forcément ! ). En effet, contre toute attente, le français pourtant prompt à critiquer son pays, préfère le faire lui-même !  N’allez surtout pas lui dire qu’il y a des choses, si ce n’est mieux, en tout cas sympathiques ailleurs. Vous allez nous l’énerver.

Déjà vous êtes expats. Donc par définition on vous jalouse un peu. C’est comme ça. Vous, des fois, vous voudriez vous téléporter en France mais eux, ils aimeraient bien vivre votre expérience. Malgré tout. Un peu. Comme ça pour voir.

Alors l’expatrié qui, finalement, a un peu une double identité, doit prendre sur lui.

Le pire étant celui qui dit « ouais mais vous les français « . Euh non. Là non. On est et on sera toujours français. Sauf si on décide de changer de nationalité éventuellement mais là, c’est autre chose…

Alors, vous reconnaissez-vous dans ces petites attitudes d’expatriées. Quelles autres manies ou manières avez-vous ? Dites-nous tout !