Les Globe Croqueurs

Le pédiatre en Italie : l’épreuve du feu !

Je vous en ai parlé il y a peu, on a passé un mois de janvier pourri ! Enfin, non, pas totalement mais les enfants et particulièrement Elliot ont été bien malades ce qui nous a donné du fil à retordre. Il a donc fallu aller voir plusieurs fois le pédiatre : UN BONHEUR !

Alors, je vous préviens tout de suite, on se demandait lundi quel serait l’épilogue de ces quinze jours de séquestration à la maison… Et bien Elliot est toujours malade ! Deux jours à l’école ont suffi pour qu’il attrape la première cochonnerie venue. ET wait for it… Mercredi la pédiatre a dit : « il faut qu’il reste à la maison, qu’il n’aille pas à l’école pendant un bon mois ». TADDDAAA ! De… de… hein ? Euh ? Hein MAIS !!!! POURQUOI ?????!!!! #Legendary #HowIMetYourMotherInBurnOut

Nous voilà donc avec le plan alerte rouge activé ! Belle-maman qui débarque sous peu puis expédition pour les enfants et moi en France d’ici une semaine. Histoire de couper un peu le mois et de ne pas être trop seule. « I feeel soo lonely ». Je crois avoir déjà utilisé cette référence dans un article, mais lequel ? Ah, Sting….  Bref.

Revenons-en à nos moutons, et laissez-moi vous raconter cette magnifique expérience : le pédiatre en Italie.

Prendre rendez-vous

Alors, depuis peu, nous avons enfin notre tessera sanitaria « équivalent » de la carte vitale (les guillemets sont très importants dans ce cas. TRÈS !). Nous avons donc un pédiatre commis d’office ou presque. On peut le choisir sur une liste de médecins encore disponibles. Mais comment vous dire… On ne les connaît pas quoi ! Donc j’ai pris au hasard, celui qui était le plus proche de la maison. Et ce détail a été non négligeable vu le nombre de fois où il a fallu y aller !

Je vous ai déjà expliqué l’autre jour que cette pédiatre c’est Daria. Avec moins d’humour. Juste Daria. La nana la plus monocorde du monde.  Oui, ça mérite un autre GIF.

D’emblée, quand elle répond au téléphone, on sent le dépit. Tu penses sincèrement qu’elle était à « ça » de se pendre. Limite tu es gênée : « mince je l’interromps dans le dernier grand moment de sa vie. Ça  ne se fait pas ».  Bref. Tu as ton fils avec 40.6 de fièvre : la mort attendra ! #BonTitrePourUnJamesBond

Je commence à me présenter et à expliquer la situation. La nana me laisse parler pendant une bonne minute, je raconte ma vie et soudain elle m’interrompt. « Scusa, non ho capito il suo cognome« . Comprenez : « je n’ai pas compris votre nom ».

Du coup, tout ce que j’ai dit après « Bonjour » on s’en fout c’est ça ? Daria ne bronche pas. Hum oui c’est ça…

Quand elle a enfin saisi mon nom (et qu’en fait ça lui fait une belle jambe), on reprend. Et les symptômes et la fièvre et bla bla bla. Tout ça pour m’entendre dire : « oui il y a la grippe en ce moment ». Ok… donc je le garde au chaud et je lui donne du paracétamol ? => ça, c’est dans ma tête. En vrai, je n’ai pas le temps de répondre. La voilà qui me dit qu’elle doit le voir et qu’il me faut donc venir au cabinet. Elle me donne rendez-vous à … « uhrhruohruhr dieci  iohoizhr té ». Hein ??? Quelle heure ???!!!

Eh oui !!! Parce que le téléphone de la pediatra, il est tout pourri ! Et comme en plus elle parle trop vite avec sa douce voix de la blase, on ne comprend rien du tout !!! Bon, je vous le donne en mille, encore trois fois à lui redemander l’heure du rendez-vous et finalement y aller en ne sachant pas si c’était bien ça ou pas. Que de suspense !

Et le jour où j’ai dû la contacter sur le numéro d’urgence, on en parle ? Parce qu’après 10 heures du matin elle ne prend plus les rendez-vous directement… On tombe donc sur une messagerie vocale, enregistrée par ses soins, expliquant, toujours avec le son tout crado de son téléphone, qu’il faut la joindre à un autre numéro.  J’ai rappelé cinq fois la boîte vocale avant d’être sûre d’avoir le quinté dans l’ordre.

Dans la salle d’attente

Bon alors bien sûr, on ne peut pas faire de généralités sur la base de si peu de choses. Mais notons tout de même un point d’interrogation. Avant d’avoir la pédiatre attitrée, nous avions déjà dû emmener Elliot à l’automne pour une otite, chez un pédiatre privé. Comprenez : qui coûte cher et qui n’est pas remboursé. Je suis sûre que vous vous rappelez de l’épisode du mime de la toux. Sinon, ça manque à votre culture, je vous jure 🙂

On se croirait à la kermesse d’un village mexicain. Je vous jure. La fête des morts, sans la fête.

Et bien, chez ce premier pédiatre, il n’y avait aucun jouet dans la salle d’attente. Étrange hein ? Mais le lieu était un peu cossu quand même. C’était déjà ça.

Chez Daria (oui je pense que l’on peut définitivement la baptiser ainsi), idem ! Aucun jouet… la décrépitude en plus. Quelques cadres de Disney accrochés aux murs depuis probablement cent ans et des chaises en plastique vertes. On se croirait à la kermesse d’un village mexicain. Je vous jure. La fête des morts, sans la fête. Et comble de l’ironie… il y a un panier pour chien ! Non mais cette obsession du chien ! Ok, donc zéro jouet mais une panière pour le toutou ! #Normal

dans la salle d'attente du pédiatre en Italie

Le truc est tellement à l’arrache que l’interphone est dans la salle d’attente. Si bien que quand un parent sonne pour accéder au cabinet, ce sont les autres familles qui doivent ouvrir. #Malin 

L’autre fois Daria a limite disputé une famille qui ne l’avait pas fait… #MondeÀLenvers

Comprendre et se faire comprendre

Quand vient enfin notre tour (1h de retard en moyenne à chaque fois) et qu’on peut être définitivement certain que c’était la bonne heure pour le rendez-vous, se pose un autre problème.Comprendre et se faire comprendre. On dirait le titre d’une oeuvre de Michel Foucault. Ah… la philosophie…

Bref ! Lors du premier rendez-vous, ça a été chaotique. Mais elle essayait de placer un ou deux mots français par-ci par-là, la faisant remonter dans mon estime. Par rapport à l’appel téléphonique j’entends.

La deuxième fois que j’y suis allée, j’étais en confiance. Je me suis dit : « on s’est vues hier, ça va le faire ». Bon, elle ne se rappelait plus de moi ni de rien de ce qu’elle nous avait prescrit. À quoi sert son ordi ? Je l’ignore. Elle tape des trucs dessus mais quoi ? C’est encore un écran cathodique !!! #So1990

Bref, le vocabulaire de base niveau maladie je commence à l’avoir. Donc, là n’est pas la question…

Le vrai problème ? Impossible de savoir quand Daria informe, quand Daria ordonne ou quand Daria pose une question. Elle n’a aucune nuance dans son intonation.Du coup grosse grosse solitude. Par moment je lançais vraiment des trucs en l’air : « Si.. si giusto ». Air concerné. Vous savez, limite le truc où vous voulez vous accouder quelque part et où vous vous loupez… Ah ! C’était le vide ! Le dossier de la chaise est beaucoup plus loin… ok… #TMTC

NON MAIS ATTENDEZ ! La dernière fois que j’y suis allée (pas mercredi, j’étais malade aussi. Nico en a profité pour découvrir le cas Daria), elle m’a parlé de son ton monocorde et trop rapide :

« Alors il faudra mettre la crème trois fois par jour pendant une semaine. Si les tâches n’ont pas disparu dans deux jours il faudra aller à l’hôpital à Milan. Je vous donne une feuille, ne la montrez pas, sinon vous ne serez pas remboursée (j’y reviens bientôt). Il y a une autre chose que je voulais vous dire. Quoi ? J’ai oublié. Ah oui les antibiotiques, arrêtez tout. Et autre chose encore, je ne sais plus. Au revoir. » Elle se lève, ouvre la porte et commence à parler à la famille suivante. #Chelou

Vous pensez peut-être que j’exagère mais c’est véridique ! J’étais hallucinée.

Évidemment, je passe sous silence (ou presque) la galère pour comprendre ce qu’elle attendait de moi pendant la visite. Le tenir d’un côté, de l’autre, lui enlever le pantalon, en fait non.

Et vu qu’il a eu un soucis tous les deux jours. En plus à chaque fois elle me sortait qu’il y avait un problème avec notre inscription à la sécu. Elle m’a marqué le truc (heureusement parce que vraiment je n’ai rien compris, Nico non plus d’ailleurs), en me disant qu’il fallait que j’y aille. Tout ça ponctué par le fameux Signora. Je ne m’y fais pas ! Bref, une fois, deux fois… Bon au bout de la quatrième fois qu’on s’est vues, je lui ai dit : « je suis toute seule avec les deux malades, je ne peux pas pour l’instant ». J’ai compris quoi ! Est-ce que j’ai l’air de pouvoir régler ça maintenant ?! #Fucko ! (oui c’est fuck version italienne)

Quand on n’a pas les mots…

Je pense que le pompon est détenu par la journée dite de la dermite ! Comme je l’avais évoqué dans mon bilan des 6 mois en Ritalie, Elliot a fait une probable réaction aux antibiotiques. Il s’est donc réveillé un matin de cette fabuleuse quinzaine avec plein de plaques sur la région de l’aine et son zizi déformé. Hyper enflé et tout rouge. BREF ! J’appelle donc Daria. Comme une débile, j’avais cherché sur Reverso avant de téléphoner comment on disait : « zizi ». Oui j’ai tapé « zizi ».

Et Reverso a dit un mot… Mais j’ai mal lu. J’ai vu : « zizi ». J’ai trouvé ça cool. L’italien, le français même combat. Pas de pot c’était la ligne en français.

Me voilà donc au téléphone avec la pédiatre à prononcer cette magnifique phrase : « ci sono machie rossi e anche il suo zizi è gonfiato »  / « Il a des tâches rouges et son zizi est aussi enflé ».

Elle : « Non ho capito che cos’è gonfiato ? » => Je suis sûre que vous l’avez… Elle comprend jamais rien elle en même temps.

Moi :   « Euh tsi tsi » Il y a un petit côté grec non ? Ou roumain peut-être ? Bref, je commence à comprendre quand même qu’il y a un problème avec ce mot. « Euh… che serve per fare la pipi »…/ « ce qui sert à faire pipi » #Régression #PayeTonTzatziki

Elle : « Ah ! La pene ! »

Et là je m’en veux parce que c’est l’exemple numéro un qu’on sort à tous les nouveaux arrivants ou voyageurs en Italie !   « Attention quand tu commandes des pâtes ! Penne, il faut bien accentuer les 2 « n », parce que sinon c’est pas la même chose ! Mouhahahah » #HumourDeVoyage #Mouais

Les étranges ordonnances et les prescriptions

Je tiens à remercier les personnes du groupe What’s App des parents francophones qui m’ont bien aidée avant la première consultation. Je suis en effet en contact avec plusieurs familles du coin que je n’ai pas encore eu la chance de voir en vrai mais ça ne saurait tarder et qui sont toujours promptes à l’entraide !

Du coup, avant mon premier rendez-vous j’étais un peu perdue. Dois-je payer la consultation ? Comment tout ça fonctionne ? Carine m’a appelée en m’expliquant que je n’aurai pas de frais à avancer pour le pédiatre et qu’il existait plusieurs ordonnances. La rouge, la verte et la blanche. Bon la verte je ne l’ai pas expérimentée. Heureusement qu’elle était là je me suis sentie beaucoup plus à l’aise du coup !

Ordonnance rouge

L’ordonnance rouge, c’est celle des médicaments pris en charge. Même si en réalité il ne sont pas pris à 100%. On paye ce qu’ils appellent une vignette. Cependant c’est bien moins cher que ce qui n’est pas pris en charge.

Elle sert aussi à aller voir un spécialiste. Mais alors là c’est la pagaille. Parce que chaque région fait comme elle veut. Il y a beaucoup de régions autonomes en Italie. Du coup, pas un système n’égale l’autre. À priori les mieux lotis sont en Emilie-Romagne. Mais là. Honnêtement je n’ai rien compris. Je crois en gros que je devais appeler un dermatologue (pour les plaques d’Elliot), puis amener le papier à la sécu puis retourner chez le dermatologue. Mais il y avait une chance assez probable que la sécu perde mon papier. Ou le dermatologue. Je n’ai rien compris, Daria parlait si vite. De toute façon elle a conclut en disant qu’on n’était pas rendu et que le mieux était d’aller aux urgences et de ne montrer sous aucun prétexte l’ordonnance rouge… OK ! Nous n’avons de toutes manières pas eu besoin de le faire. Donc…

Ordonnance blanche, celle qui fait mal

Alors là c’est l’horreur. Quasi tout  a été prescrit sur cette ordonnance, qui correspond à ce qui n’est pas pris en charge. Mais ça coûte cher ! Mais cher ! Je vous jure, deux crèmes pour les plaques d’Elliot : 40 euros ! Le moindre probiotique est à plus de 20 balles. Une preuve de plus, s’il en fallait une, que nous sommes de sacrés veinards en France !

L’aérosol : la star italienne

Il me faut vous dire un mot sur le traitement en lui-même. Globalement beaucoup de choses ressemblent à la France. Là dessus, pas de quoi être trop perdu. Le soin par contre de toutes les affections pulmonaires type bronchites, bronchiolites et autres joyeusetés est un peu différent. Ici, ils ne jurent que par l’aérosol.

La première fois que le pédiatre (privé) a prescrit ça, il m’a demandé si j’avais ce qu’il fallait. Moi : « si, si ! ».

« L’aérosol en fait je t’explique c’est la ventoline quoi ! ». Oui là j’ai une conversation avec quelqu’un, je ne sais pas qui. Sans doute un moi qui parlait à un autre moi. En mode professional. Bon bah en fait non. L’aérosol ce n’est pas du tout la ventoline. C’est une machine dans laquelle on met une solution que l’on inhale. Avec un masque et tout.

Du coup, la première fois que je suis allée à la pharmacie en croyant qu’il s’agissait de ventoline, j’ai été bien surprise avec mon médicament à diffuser. Genre : « mais j’en fais quoi ? ». Ah oui ! Parce que le pédiatre m’avait parlé de sérum physiologique. Du coup je m’étais imaginé un truc dans ma tête : « ils sont bizarres les italiens, il mettent du sérum phy dans le babyhaler, c’est chelou ». Forcément… quand on part sur les mauvaises bases… #SolitudeEncoreEtToujours

La deuxième fois qu’on me l’a prescrit j’ai donc compris qu’il me fallait une machine. Et là, j’ai bien aimé. À la pharmacie, la nana me sort deux modèles. Le premier est top. Il est silencieux, tu peux même le faire à ton bébé pendant qu’il dort me dit-elle (parce que les italiens ils sont détendus, ils tutoient tout le monde ou presque). Il est tout petit, efficace, le top du top. Ok, oui ça a l’air bien. Le second est gros, basique et bruyant. Elle n’en fait pas tout un foin. Je sens bien qu’elle veut que je prenne l’autre. Le truc aussi hype qu’une Apple Watch. Et sinon ça coûte combien ?

Le super classe : 130 euros. AAAAAHHHH ! Le basique : 35 euros. Hum ok, tant pis je lui ferai quand il sera réveillé hein… Le silence c’est surfait…le bruit, on vit avec….  Dément.

L’infantilisation à l’italienne

Dernier point, qui est un peu une extrapolation du sujet je l’avoue… Je suis toujours aussi fascinée par cette façon qu’ont les italiens de placer l’enfant comme un roi. Et qui a comme conséquence directe une infantilisation permanente. Je vous en avais déjà parlé dans le choc culturel spécial enfants. J’avais également évoqué dans un autre article, un enfant de 10 ans vu sur un tricycle (non mais sérieux quoi !).

Ici tout tourne autour des enfants. Et comme en plus ils sont souvent uniques…

Fort heureusement je n’étais pas présente lors de la dernière consultation. Apparemment, quand Nico a dit à Daria qu’Elliot était retourné à l’école lundi, elle a marqué un arrêt avec un visage choqué. Une expression faciale quoi ! Une rupture dans la neutralité. Euh… je sais pas, ça fait deux semaines qu’il n’y est pas allé, il n’avait plus de fièvre depuis plusieurs jours… c’était peut-être bon, non ?

Déjà lors de sa première otite en octobre, les maîtresses avaient été très étonnées (pour ne pas dire autre chose), qu’il revienne au bout de 3 ou 4 jours d’absence. #… #ParentsIndignes

Non mais, Elliot a 3 ans et demi. La pédiatre le pèse dans la balance des bébés. Il sait marcher, il fait quatorze kilos ! Pourquoi ?

Comme je le disais à ma belle-mère au téléphone hier : les italiens, s’ils pouvaient garder leurs enfants dans un berceau jusqu’à 60 ans, ils le feraient !

Et alors, ça les rend théâtraux ces enfants ! Que ce soit dans la salle d’attente ou aux urgences, ils en font des tonnes. « Mamma, mamma » en grandes larmes avec la mère pliée en quatre, à refiler plein de gâteaux. Elliot les regardait ahuri. Bref, c’est une grosse différence culturelle je trouve.

J’étais partie sur un enfant, et puis j’ai vu ça… #Lose

De la même manière c’est assez drôle, tout le monde croit toujours que je suis la baby-sitter des enfants. L’autre jour on m’a même demandé si Elliot et Chiara étaient mon frère et ma soeur. Est-ce que j’ai un cartable sur le dos ? Est-ce que j’ai l’air de sortir du collège ? Est-ce que je suis venue pour acheter des bonbons avec ma pièce de 10 francs ?

Je suis flattée hein, je sais aussi que les italiens ont globalement des enfants plus tard qu’à mon âge mais quand même… c’est une forme d’infantilisation, encore une fois.

Bref, voilà un peu le petit tour d’horizon que je peux vous faire de cette formidable expérience. Je vous avoue que j’ai vraiment l’impression d’être un ermite depuis maintenant bientôt 3 semaines ! La venue de ma belle-mère et l’échappée en France devraient faire le plus grand bien. Quoi qu’il en soit, je ne vous oublie pas ! À très vite pour d’autres articles !

Et si vous avez envie de partager vos expériences chez les docteurs, en Italie ou ailleurs, lâchez-vous dans les commentaires 🙂

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