Comment vous dire, comment vous dire… nous sommes éblouis par Bali ! Nous n’en revenons pas ! Cette île est un tourbillon de beauté émanant des paysages, des bâtisses, de l’art, du sourire des gens et des costumes traditionnels. Tout est si parfait qu’on se dit qu’il y a une astuce, quelque chose qu’on nous cache ! Quoi qu’il en soit, nous sommes enchantés d’avoir gardé ce joyau pour la fin de notre périple asiatique. On se dit qu’on se serait peut-être traîné un léger blues balinéen partout où nous serions allés par la suite si nous avions commencé par ça !
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Alors oui, Bali, c’est une certaine Asie, une Asie belle, une Asie raffinée, ce qui, la plupart du temps en Asie du Sud Est n’est pas le cas, mais il n’empêche, on se régale !
Nous sommes arrivés hier après-midi à Ubud, capitale culturelle de Bali au centre de l’île. En longeant une des rues principales en voiture, nos yeux étaient grands ouverts devant la multitude de boutiques d’artisanat qui donnent envie de tout acheter et la beauté envoûtante des maisons et des temples, qui bien souvent ne font qu’un.
Nous résidons en maison d’hôte, chose commune sur l’île, au sein d’une très belle maison balinaise, faite de belles pierres et d’épaisses portes en bois sculptées. Autant dire que nous sommes ravis !
Après un déjeuner tardif à base de Nasi Goreng (riz frit avec de l’oeuf) et de Nasi campur (riz avec de l’oeuf, des légumes et du poulet frit), nous décidons de faire une petite promenade à pied. La ville est entourée de rizières et de rivières.
Nous empruntons un petit chemin, traversons un pont et nous retrouvons sur un sentier qui assez rapidement révèle tout son potentiel. En grimpant sur la crête, nous observons de magnifiques rizières en terrasse et sommes entourés d’herbes à éléphant. Le lieu est majoritairement fréquenté par des locaux qui nous font d’immenses sourires et nous lancent de grands « Hello ! How are you ? » à chaque fois qu’ils nous croisent.
L’un d’entre eux nous demande même s’il peut nous prendre en photo à ses côtés, pour garder un souvenir. Même les vieilles dames, chargées de grandes branches de bois sur la tête, nous éblouissent de leur sourire radieux. Nous sommes sous le charme.
Nous profitons presque jusqu’à la nuit des lieux encore stupéfaits par un paysage si parfait et nous régalons le soir au Savanah Moon. Ici, même les restaurants ressemblent à des oeuvres d’art, rivalisant de créativité, d’objets insolites et de beaux bassins où nagent de grosses carpes coïs.
Qui plus est, il faut dire que nous sommes assez chanceux car il n’y a pas trop de touristes, la haute saison étant pendant les grandes vacances. Du coup, l’ambiance est agréable, même les chinois se font discrets !
Alors que nous sommes sur le point de nous coucher, nous entendons retentir les gamelans. En allant dans la rue, nous observons une procession passer. Les gens sont parés de leurs plus beaux habits, fiers. Le son du gamelan est envoutant !
Aujourd’hui, nous savourons notre petit-déjeuner servi sur notre terrasse privée (oui, rien que ça) et enfourchons notre scooter pour un assez long périple. Bon, un mot sur les scooters… Ici, ils ont une notion de la sécurité assez étrange. Du coup, la plupart des scoots n’ont pas de rétroviseur ou n’en ont qu’un (et jamais du même côté). Comme souvent peu de monde porte un casque mais ils ont une explication très simple : « oh non non pas besoin il n’y a pas la police ! » (C’est ce qu’on nous a dit à Lembongan). Enfin! Que nos parents se rassurent, nous avions aujourd’hui un casque, et le rétroviseur gauche, autant dire un vrai équipement de survie par rapport au Balinéen lambda !
Nous avons donc décidé d’aller au Gunung Batur, l’un des volcans le plus important de l’île, toujours en activité et crachant régulièrement fumée et lave. La dernière éruption date de 1974. Des treks sont organisés pour aller voir le lever du soleil au sommet mais nous ne sommes pas intéressés car nous avons d’autres projets, dont je vous parlerai à la fin de l’article. Le Gunung Batur est également important d’un point de vue spirituel pour les habitants.
Sans aller tout en haut, il est possible néanmoins de faire une très belle promenade. Le Gunnung Batur est un volcan à double caldeira, c’est à dire à deux cratères. Le plus haut est dans le second, plus ancien et plus large. Ce grand cratère est recouvert d’eau, il y a donc un lac et des villages tout autour.
La route qui y mène depuis Ubud est jolie, longeant sur une quarantaine de kilomètres cultures en terrasse et maisons traditionnelles. Elle monte tout le long pour aboutir à Penelokan. Un peu avant, on aura pris soin de vous faire payer l’entrée du site (25000 roupies pour nous deux soit environ 2 euros).
Sous nos yeux s’offrent alors les cratères et le lac, c’est magnifique… Nous nous arrêtons pour prendre une photo et un homme s’approche. Il nous demande d’où nous venons et quand nous lui répondons il nous dit : « Oh bonjour comment ça va ? » Là, on sait qu’il va nous enquiquiner !
S’il est une chose que nous avons appris de l’Asie, en Chine comme au cours de ce périple c’est qu’un homme qui connaît les rudiments de votre langue est un rabatteur qui ne va pas vous lâcher !
Wayan, tel est son prénom, peint des estampes avec le sable volcanique. C’est plutôt joli. Pendant qu’il nous explique que telle peinture représente un dragon qui porte bonheur pendant qu’une autre un démon de la malchance, tout un groupe de gens vient nous entourer pour nous vendre des T-shirts « I Love Bali » (dans l’instant, là, non !), des bracelets porte-bonheur et bla, bla, bla. C’est assez ridicule et bien entendu agaçant. Nous avons d’ailleurs lu ce soir que certains touristes ont en horreur le Batur après y être allés, on peut comprendre, mais ça n’a pas été notre cas cependant.
Il nous faut quand même dire deux mots des rabatteurs à Bali : ce sont les pires que nous ayons vu depuis le début du voyage ! Ils n’hésitent pas à se faire passer, par exemple, pour des habitants et à vous parler pendant que vous êtes en scooter, prétextant qu’ils vont vous guider vers votre destination alors qu’ils vont à coup sûr vous piéger. Le pire était à Kuta, où ils nous suivaient dans la rue. Impossible aussi de faire deux pas sur Kuta Beach sans qu’on ne veuille nous vendre une location de surf, une flûte ou même une mini-arbalète ! « Only 1 dollar ! » Ok ! Mais que veux-tu qu’on fasse de cette arbalète !? Enfin bref ! En l’occurrence, sans que nous n’ayons rien eu à dire, l’estampe qu’on aimait bien est passée de 150000 roupies (14 euros) à 50000 (4 euros), vendu !
Nous quittons le « vortex » pour nous engager sur une longue route en pente, sinueuse, remplie de camions chargés de pierres volcaniques, en bloc ou en « poudre ». Nous la longeons jusqu’à Toyah Bungkah, petit village au bord du lac où nous nous arrêtons pour déjeuner. Un peu au hasard, nous choisissons le « Under the Volcano III ». Nous sommes seuls. Alors que le lieu ne paye pas de mine, nous nous régalons au final. Nico estime avoir mangé le meilleur poisson depuis le début du voyage, c’était un poisson du lac, frit.
Bien contents de notre repas, nous continuons direction Songan. Nous prenons de l’altitude et sommes fascinés par toute cette vie qui s’organise au pied de ce monstre de feu, dont on devine aisément toute la puissance. Mais que dire, la terre ici est d’une fertilité incroyable, les potagers sont remplis de belles tomates, les rizières s’étendent longuement et la vie semble paisible.
Alors que le lac disparaît de notre vue et que nous gagnons le flan nord ouest, le versant du pic volcanique se fait plus sombre, tout comme le sol et nous voyons les premières roches noires, résidus de l’éruption de 1974. Nous ramassons quelques pierres et contemplons le pic d’où le chemin qu’a suivi la lave est facilement reconnaissable, grâce aux sillons tracés sur son flanc. Mais nous n’avons en fait rien vu comparé à ce que nous découvrons quelques mètres plus loin… Ici tout est noir, figé par ce magma refroidi qui s’est répandu de partout. Je ne l’aurais pas cru, mais ça glace le sang ! On est à la fois subjugué et effrayé par ces étranges roches.
En allant un peu plus loin, nous aboutissons au Pura Bukit Mentik, surnommé le Temple de la Chance, car il a été totalement entouré de lave en fusion lors de la dernière éruption mais n’a subit aucun dégât. Même la banyan a survécu !
Le lieu est splendide et… désert ! Il faut dire ce qui est, une fois passé le village où nous nous sommes faits alpaguer de toute part, nous n’avons croisé aucun touriste et n’avons plus été importunés par personne.
Ce temple, construit en partie en pierre de lave est coloré, apaisant, magique. Ce petit moment seuls au milieux des spiritualités dansantes, des dragons et des fontaines, gardés de près par l’oeil imposant du cône volcanique était parfait…
Voilà donc le récit de nos premiers pas à Ubud. Vu la quantité de choses magnifiques, il y aura très certainement un second article sur cette région !
Sinon, comme je vous le disais au début, nous avons finalement décidé de ne pas aller à Lombok et de nous rendre à Java, peut-être une semaine, pour y faire, notamment, l’ascension du volcan Kawah Ijen, guidés par un mineur porteur de souffre. Mais nous vous parlerons de ça en temps voulu. Pour l’instant, on profite de la splendeur d’Ubud….
4 Responses
Moi qui rêve de Bali votre récit donne envie, les rizières, les paysages magnifiques, la nourriture. La chance de ne pas avoir beaucoup de touriste 🙂
Encore un régal ce récit qui nous fait découvrir des endroits magnifiques mis en valeur par les photos
qui semblent parfois être presque des peintures….. Merci de nous avoir fait voyager et connaître Bali.
Bonne continuation et à bientôt pour de nouvelles aventures. Je vous embrasse. BRUNA
Je retrouve mon émerveillement pour cette île ! J'avais aussi loué un scooter et parcouru les environs pendant quelques jours… Tu me donnes envie d'y retourner.
Java est moins culturelle mais très intéressante aussi. Le Kawah Ijen est impressionnant, si vous avez le temps le volcan Bromo est aussi à couper le souffle !
Bon voyage !
Magnifique les rizières! tout ce vert, super!
Cécilia