Nous avons quitté Ubud hier matin, le temps d’une escapade à travers l’île, direction Tanah Lot et Ulu Watu, deux des temples les plus importants de Bali.
L’avantage de la petite taille de l’île, c’est qu’elle permet de rejoindre de nombreux points assez rapidement. Ainsi, après notre premier Mac Do Indonésien à Denpasar (où nous n’aurions pas dû passer mais où nous nous sommes retrouvés après une erreur d’aiguillage), nous avons atteint le bord de mer et le temple de Tanah Lot. Entre temps, notre scooter nous a fait des frayeurs. ça fait quelques jours qu’il cale ou peine à démarrer de manière complètement aléatoire. Ainsi, il nous a lâché en plein milieu d’un carrefour noir de monde à Denpasar, avant de repartir l’air de rien après le déjeuner. Nous aurions dû comprendre que c’était un signe… (suspens !)
En arrivant à Tanah Lot, nous sentons que nous avons franchi un cap au niveau de l’attraction touristique. Nous en voulons pour preuve les bus sur le parking, les boutiques le long du chemin et le prix prohibitif du billet : 30000 roupies par personne plus 2000 pour garer le scooter.
Si nous avons aimé le lieu, on vous le dit tout de suite, on n’a pas trouvé pour autant qu’il valait son prix ! Le temple, construit sur un petit rocher entouré par la plage et la mer, ne se visite pas. L’intérêt réside donc à l’extérieur et il est agréable de regarder les vagues se casser tout autour de la roche, au milieu de ce lieu à l’heureux hasard géographique.
Alors que nous voulons gravir les quelques escaliers autour du rocher, on nous demande de nous passer de l’eau bénite. On ne sait pas trop pourquoi mais Nicolas n’en a pas besoin et je suis la seule à entrer dans une mini grotte. On m’invite à m’asperger le visage d’eau bénite, puis un « moine » jette de l’eau sur mes cheveux pendant qu’un autre dispose des grains de riz sur mon front et place une fleur au dessus de mon oreille gauche. Il faut ensuite laisser un don. Ce moment fugace est empli de spiritualité…
Nous quittons ensuite la relative frénésie du lieu (du moins c’est ce que nous croyons) pour reprendre la route direction Ulu Watu, un autre temple, situé à l’ouest de la péninsule au sud de Bali. Seulement voilà ! Il nous faut repasser par Kuta ! Et Kuta… c’est l’horreur à tout point de vue. Coeur touristique de l’île, c’est là que séjournent tous les jeunes qui viennent à Bali pour le surf et/ou la débauche. Les boutiques vendent tout et n’importe quoi comme des stickers aux slogans vulgaires, les boîtes de nuit ont la part belle tout comme les rabatteurs. Qui plus est, l’aéroport est à côté si bien qu’il y a un trafic démentiel dont nous n’arrivons à nous extirper qu’une fois passé l’aéroport.
Nous trouvons une chambre sans prétention à Jimbaran et partons jusqu’à Ulu Watu, situé à une dizaine de kilomètres plus au sud. L’entrée au site est payante bien sûr (20000 roupies/personne) mais le lieu nous séduit beaucoup plus que Tanah Lot. Le temple est perché sur une haute falaise et un chemin permet de longer la côte jusqu’à une sorte de prairie sur les falaises. Nous restons un moment là, à contempler l’océan indien qui vient s’étendre avec force jusqu’aux rochers. Deux chinoises au look baba cool viennent se prendre en photo ce qui, inévitablement attire notre attention ! On n’avait pas encore vu de chinoises « roots » !
Nous repartons ensuite sur le petit chemin afin de nous rapprocher du temple et d’observer le soleil se coucher. En fond, la musique d’un spectacle de danse du feu, donné pour les touristes, rythme ce moment. ça a l’air chouette mais drôlement long… Je renonce alors à notre spectacle de Legong ! ça risque en effet d’être un peu lassant et il nous faut aussi faire quelques économies. Bali est un lieu où les tentations sont multiples et on se fait plutôt plaisir. Qui plus est nous avons trouvé notre hamac en chemin… on ne peut pas tout avoir !
Indifférent à ces considérations, le soleil, lui, décline lentement, illuminant de reflets dorés les vagues et les quelques nuages, posés là comme sur une toile. Le moment est serein et le lieu s’empreint de mystère au fur et à mesure que le jour décroît.
En partant, la lune presque pleine, illumine la route et nous guide, jusqu’au lieu de notre dîner… sur la plage de Jimbaran. Ici, plusieurs restaurants, installés sur la plage, proposent des fruits de mer et du poisson frais. Nous nous rendons au Teba Mega Café, un des plus réputés et prenons place sur une belle table en teck, face à la mer. Des bougies sont disposées dans de beaux photophores, c’est encore plus joli qu’aux Perhentian !
Nous optons pour un menu contenant brochettes de calamars, palourdes, gambas divines et poisson grillé, le tout accompagné de légumes, de riz et de fruits frais… Un délice ! Régulièrement, nous voyons les avions atterrir et décoller, ce qui nous fascine toujours autant !
Alors que la soirée est déjà très romantique, nous atteignons le sommet avec un groupe de musiciens qui vient voir chaque convive pour proposer de jouer un morceau. Nous avons le droit à « Sweet Home Alabama » et « Wind of change » après avoir profité de « Angel » et « All my loving », joués à la table voisine. Ils sont très bons ! Nous avons des petits films que nous mettrons en ligne, probablement au retour. Ce fût une soirée magique…
Aujourd’hui, nous avons à nouveau enfourché notre fidèle destrier, direction Ubud. Nous avons opté pour la route côtière, en passant par Sanur. Mais alors que nous roulons tranquillement, nous tombons soudain en panne ! On ne l’avait pas vu venir et sans doute que les bouchons infernaux que nous avons dû affronter ce matin en repassant par l’aéroport y sont pour quelque chose : nous n’avons plus d’essence !
Heureusement pour nous, une cinquantaine de mètres en amont, se tient un petit stand qui vend de l’essence dans des bouteilles. Souvent elles sont en plastique ou en verre, ici, ce sont carrément des bouteilles de vodka vides !
Alors que nous nous estimons chanceux d’avoir réglé le problème si rapidement, on démarre et remarquons immédiatement qu’il y a un soucis en roulant. On baisse la tête… le pneu arrière est à plat ! La poisse ! Et bien entendu devinez quelle heure il est : midi ! Nous voilà donc repartis vers le vendeur d’essence (qui tient surtout un restaurant). Il nous dit que son frère a une petite boutique de réparation environ 300 mètres plus loin. En route pour traîner le scooter jusque là !
Nous arrivons sur les lieux, les gens nous regardent amusés pendant que la femme du réparateur sort un banc du fond de sa boutique et nous invite à nous assoir. Sur ce, l’homme qui nous avait vendu l’essence arrive en scooter avec sa fille, pour faire la traduction car son frère et sa femme ne parlent presque pas anglais.
C’est assez rigolo et pendant que la réparation a lieu, Nico et Kedek (c’est ainsi qu’ils se nomme), parlent football. Notre chambre à air n’est pas trop abîmée si bien que le réparateur place une rustine. Il trouve également la source du mal : deux petites aiguilles plantées dans le pneu ! La réparation quant à elle est très artisanale mais pro. La chambre à air est passée dans une bassine d’eau pour trouver le trou puis la rustine est placée avant d’être enduite et fixée grâce à une sorte de petit poêle chauffé avec de l’alcool à brûler. Environ une demi-heure après, nous pouvons repartir ! On a quand même eu de la chance de tomber sur Kedek et que son frère ne soit pas trop loin sur la route ! En même temps, avec toutes les heures de scooter qu’on fait, on se doutait bien qu’à un moment, un coup comme ça allait nous arriver !
Nous repartons, faisons une brève halte pour admirer une plage puis allons en quête d’un déjeuner ! Nous nous arrêtons à Pantai Lebih, une plage précédée par une petite place où se trouvent plusieurs « warung » (restaurants). Nous choisissons le plus proche de la mer et dégustons des brochettes de boulettes de poisson, accompagnées par une petite soupe épicée, des légumes épicés également et du riz, le tout pour 15000 roupies par personne (1 euro) ! Des familles, vêtues de costumes traditionnels viennent également déjeuner là, conférant au lieu une ambiance très locale !
Après avoir fait quelques pas sur cette jolie plage de sable noir, nous reprenons la route direction d’Ubud et ressentons une vraie joie en retrouvant notre homestay ! En plus, nous avons la même chambre que les jours précédents. Nous n’avions encore jamais eu à ce point le sentiment de rentrer « à la maison ».Demain nous serons encore à Ubud, avant de rejoindre Java dimanche et de rencontrer le mineur qui nous mènera au sommet du Kawah Ijen. Le seul problème ? On ne sait toujours pas comment nous allons gagner Java, mais bon… on s’y attèle ! Allez à très vite !
3 Responses
Ohlala quelle aventure ! Pas de chance avec le scooter 😉 Bon vous nous raconterez tous les détails demain car on comptait aussi partir en balade à scooter ! Reposez-vous bien ! 😉
Photos magnifiques entre les paysages, les couchers de soleil et vous, très hâlés et en forme malgré
toutes vos aventures. Seul le scooter nous semble fatigué et on se demande s'il va pouvoir vous ramener,
mais oui après quelques frayeurs et réparations, il le fait. C'est toujours un enchantement de vous lire
et nous vivons avec vous toutes vos aventures. Continuez à bien en profiter et à nous faire partager
ces découvertes. Un grand merci et à bientôt. Bisous à vous deux. BRUNA
La peninsule de Bukit est très sympa. On a avait eu un vrai coup de coeur pour la plage de Uluwatu beach, juste à côté du temple du même nom. C'est un spot mondialement connu des surfers. Paysages incroyables ! http://www.onedayonetravel.com/des-surfers-et-des-vagues-a-uluwatu-beach-a-bali-en-indonesie-le-spot-de-surf-mythique/
Bon voyage ! Enjoy BALI 😉 😉