Les Globe Croqueurs

Uluru-Kata Tjuta: It rocks !

La seule chose qui nous faisait peur concernant Uluru (l’Ayers Rock), c’était d’avoir du mauvais temps. Nous nous sommes donc sentis un peu désemparés (pour ne pas dire franchement désespérés) quand nous avons parcouru les 450 km qui nous séparaient de lui, sous une pluie battante ! Il y avait bien une petite percée de temps à autre mais rien de fantastique et nous sommes arrivés à l’Ayers Rock Resort dans l’humidité et le froid !

L’arrivée au resort avait un petit côté « bienvenue à Disneyland ». Le lieu est le seul où l’on a le droit de résider. Il s’agit d’une micro-ville allant du superbe hôtel aux emplacements pour les tentes. Il y a en outre un supermarché, des boutiques de souvenirs, une poste, une banque et même un salon de coiffure !


Après avoir planté la tente et déjeuné, nous avons filé nous doucher et avons eu une surprise de taille en sortant de la salle de bain: du soleil et des éclaircies de toute part! Il faisait tellement noir à peine une demi-heure avant que c’était à peine croyable !


Ni une ni deux, nous avons sauté dans la voiture, acheté nos pass (25 dollars par personne) et Uluru s’est révélé à nous dans toute sa splendeur ! Il est dur de croire qu’un rocher puisse faire cet effet mais c’est tout simplement majestueux! Bon, il sait se défendre: 3,5 km de long, 348 mètres de hauteur et une couleur allant du bronze à l’ocre… de quoi se sentir tout petit.

Après avoir réalisé un saut un peu particulier et comme il était encore tôt, nous avons fait la Mala Walk, une marche d’une heure aller-retour (photos comprises), longeant un pan d’Uluru et permettant de l’observer de près. Qui plus est le ciel était à présent entièrement dégagé… une chance presque indécente !

Nous avons ensuite filé au « Sunset ViewPoint », l’aire d’observation du coucher du soleil, pour prendre place. Il faut saluer l’organisation du lieu qui a eu l’intelligence de séparer les groupes, des voyageurs indépendants. Du coup, les cars vont sur une dune qui leur est réservée et les autres sur une aire en contrebas où Uluru se laisse observer sans broncher.

Il y avait du monde mais l’espace est grand et nous n’avons pas eu de mal à avoir une place. Qui plus est l’ambiance était ultra bon enfant. La plupart des gens avaient pris leurs chaises de camping, un cubi, une bouteille de vin ou de bière, les plaids et beaucoup de personnes se parlaient, se montraient les photos qu’elles étaient entrain de prendre etc.

Quant au coucher de soleil… Une merveille ! Ah oui, la subtilité c’est que le soleil est dans notre dos car l’intérêt réside dans les changements de couleur que prend Uluru au fil des minutes. Un moment de perfection absolu…

En revenant au camping, le ciel était dégagé et le froid de plus en plus saisissant!


Le lendemain, à 5h30, nous avions Nicolas et moi les yeux grands ouverts. Il faut dire que nous avons pas mal décalé notre rythme ces temps-ci ! Nous avions mis un réveil à 5h45 pour aller voir le lever du soleil mais à cette heure là, nous étions déjà en route pour l’aire d’observation (pas la même évidemment mais le concept est similaire, il faut voir Uluru s’embraser).

Alors que la température ne dépassait pas les 12 et que le vent était glacial, nous sommes allés nous placer sur la plateforme, sans grand espoir. Pourquoi ? Eh bien parce que les nuages étaient revenus pendant la nuit !
En attendant, la journée ne faisait que commencer et nous sommes partis direction les Kata Tjuta (Monts Olga), l’autre « attraction » du parc national, à une quarantaine de kilomètres. Ces monts d’un rond assez fascinant ont quelque chose de tout aussi lunaire qu’Uluru.

Nous sommes arrivés en premier sur le promontoire mais le calme a été de courte durée et les arrivées se sont enchaînées, groupes y compris car il n’y a cette fois qu’une seule aire d’observation. Forcément l’ambiance n’était pas la même. Plus bruyante, moins conviviale. Quant au spectacle… avec tous les nuages qu’il y avait, Uluru n’a pas eu le droit à quelque chose de très majestueux… Nous avons donc décidé d’y retourner le lendemain, mais en allant cette fois-ci face au soleil, depuis l’aire d’observation du coucher.

Les Kata Tjuta sont plus étendues et offrent un sentier de randonnée intéressant, qui permet d’être entouré de toute part par ces incroyables dômes.

Le parcours de la Vallée des vents, au coeur des Olga est une boucle de 7,4km, assez escarpée, nécessitant parfois un peu d’escalade. Cependant, rien d’insurmontable non plus. Et si on ne veut pas faire la marche en entier, on peut simplement aller jusqu’au premier point de vue (très facile) ou au second (plus difficile).

Malgré le ciel couvert, nous avons eu le droit à quelques éclaircies et le paysage n’en restait pas moins fascinant !
Nous avons évidemment fait un petit saut qui restera gravé dans les annales comme l’histoire du saut le plus long ! Au moins un bon quart d’heure à recommencer encore et encore, tantôt trop tôt, tantôt trop tard !

Nous avons voulu pique-niquer dehors mais la nuée de mouches et l’air plutôt frais n’ont pas rendu l’expérience des plus agréables. Cependant une découverte capitale a été faite : elles ont un problème avec l’huile ! Nous avons pris notre temps ensuite pour réaliser le saut qui nous tenait le plus à coeur depuis le début du voyage…

Puis nous sommes repartis au resort chercher des bières pour le coucher de soleil. On ne les trouve pas au supermarché et il faut se rendre au bar de l’hôtel le plus classe pour se les procurer, armés du petit coupon donné par la réception, nous autorisant à acheter de l’alcool ! (Oui c’est toute une organisation !).
En rentrant au camping, nous avons discuté avec notre « voisin », un Australien habitant à Sydney et en road-trip de quelques semaines avec son ami. Il revenait de Kings Canyon (notre prochaine destination) et nous a fourni plusieurs informations utiles pour notre itinéraire ainsi qu’une bonne carte ! Les joies des voyageurs !

Ce qui est fantastique quand on a un peu de temps c’est que l’on a le luxe de faire les choses un peu différemment. Comme nous avions eu un somptueux coucher de soleil la veille, nous avons cette fois-ci décidé de changer de point de vue (en plus avec les nuages, impossible de voir les nuances d’Uluru) et de retourner sur l’aire d’observation du lever de soleil. De cette manière, nous aurions le soleil face à nous et en ligne de mire Uluru et les Olgas !

Nous n’étions que quelques irréductibles à stationner là, les joues rougies par le froid et le sourire jusqu’aux oreilles en admirant la gamme de rouge du ciel aller et venir au dessus de ces deux grandes figures sacrées.

Alors qu’il ne restait que quelques trainées rougeâtres et que tout le monde courrait se réchauffer dans les voitures, nous sommes restés encore un petit quart d’heure pour savourer notre bière au milieu de ces terres mythiques dont nous avions tant rêvé !

Au réveil jeudi matin, nous avons rapidement démonté la tente et filé à l’aire d’observation du coucher de soleil pour le voir… se lever ! Logique ! Le calme était au rendez-vous et le ciel, bien qu’encore couvert par endroit était beaucoup plus dégagé que la veille. Un thé chaud (ou presque) à la main, nous avons observé la boule de feu émerger à côté du rocher rouge, offrant à nos yeux un dégradé de couleur toujours aussi somptueux.

Bref, vous l’aurez compris, notre séjour à Uluru aura été à la hauteur de nos attentes et nous avons savouré à 2000% ces quelques jours au pied de ces merveilles !

Nous partons samedi pour Melbourne mais d’ici là de belles choses nous attendent encore : Kings Canyon et les West MacDonell Ranges ! A bientôt pour la suite de nos aventures !

Plus d'articles

Une réponse

  1. Merci pour le beau récit de ces découvertes à ULURU, je suis sous le
    charme de ces énormes rochers et des ces flamboyants couchers de
    soleil ; même Barba Praline en saute de joie et d'admiration. Bonne
    continuation et profitez bien de ces merveilles.Grosses bises. Bruna

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *